Productivité, procrastination, une délicate question d'équilibre

Trois principaux neurotransmetteurs ont été identifiés chez les personnes en état de flow, c'est-à-dire dans un état de concentration optimale : la dopamine, la noradrénaline et l'acétylcholine. Tour à tour copines ou chafouines, toutes trois peuvent aussi bien soutenir notre productivité que nous pousser à la procrastination.

En effet, la dopamine joue un rôle important dans le circuit de la récompense. L’activation de celui-ci aboutit à la libération finale de dopamine, le messager chimique du plaisir. Cette libération de dopamine aide à mémoriser le stimulus agréable. C’est ce qui nous amène à répéter un comportement nous procurant du plaisir. On parle de renforcement positif.

Le souci, c'est que tout dépend de la nature du déclencheur : la satisfaction du nombre de pages écrites de notre nouveau roman libère de la dopamine et cela nous motive dans nos objectifs mais le nombre de likes sous notre dernier post instagram aussi et cela risque, en revanche, de nous distraire de vos objectifs... La noradrénaline, elle, favorise, sous la pression, l'excitation, la vigilance et l'apprentissage. Elle nous fait sentir "prêt.e à l'action". En bonne quantité, cette pression, cette peur peut être bénéfique pour augmenter notre productivité et de fait, nous sommes souvent plus efficaces à mesure que l'échéance approche. Mais, si nous nous y prenons toujours au dernier moment, le stress peut alors devenir chronique et dommageable pour notre santé. Enfin, l'acétylcholine joue un rôle important dans le système nerveux central, où elle est impliquée dans la mémoire et l’apprentissage. Elle commande la capacité à retenir une information, la stocker et la retrouver au moment nécessaire. Autrement dit, elle soutient la concentration. Une carence en acétylcholine signifie souvent que nous avons du mal à nous concentrer.

Conseil 1 : s'amuser sans se laisser distraire

Pour cela, il s'agit de créer un circuit de récompense pour chaque projet sur lequel nous travaillons. Parfois, la tâche elle-même est plaisante et constitue une récompense en soi mais certaines tâches sont plus contraignantes. Il faut alors se donner une récompense finale qui soit à la fois attirante et alignée avec notre système de valeurs et nos objectifs. Parallèlement, il vaut mieux sécuriser son environnement en se coupant de toute récompense "distrayante" et immédiate : mettre son téléphone dans une autre pièce par exemple pour éviter de chercher sa dopamine dans le défilé des publications sur les réseaux sociaux.

Conseil 2 : créer une pression positive

Là, c'est délicat parce que la pression peut être paralysante. Il faut donc trouver un équilibre. Pour éviter de travailler au dernier moment et augmenter son taux de stress, nous pouvons nous fixer de micro deadlines en divisant l'objectif final en sous objectifs intermédiaires. Ces sous objectifs peuvent prendre la forme de blocs de temps limités et inscrits dans notre agenda. Ces micro challenges sont sources de motivation. Par exemple, au lieu de rédiger notre article la veille au soir, nous pouvons diviser les étapes de la rédaction (recherches d'infos, rédaction, relecture etc) et nous fixer un temps limité pour chacune des étapes que nous allons inscrire ensuite dans notre agenda. Le fait aussi de prendre des engagements "publics"ou de se challenger dans de nouveaux domaines peuvent être aussi sources de pression motivante.

Conseil 3 : augmenter son niveau d'acétylcholine

La consommation d'aliments riches en choline - un nutriment nécessaire pour synthétiser l'acétylcholine - pourrait favoriser la concentration : viandes maigres, poissons gras, lait, yaourt, haricots, crucifères et noisettes en contiennent.

Et quand vous vous sentez submergé.e, n'hésitez pas à faire une pause, une vraie pause qui met vraiment en veille votre mental, en allant vous promener, en méditant, en pratiquant la respiration au carré.

Et si vous avez envie de retrouver toute votre motivation, de vous reconnecter à vos valeurs profondes pour avancer vers vos objectifs, n'hésitez pas à prendre rendez-vous ici pour que nous puissions en parler et envisager peut-être un accompagnement.